La maison

C’est un endroit où le jardin dominait la vue, la clarté abondait dans les arbres, la pelouse couleur émeraude séduisait les regards des passants. Quelques enfants parcouraient le domaine à vive allure, la maison colossale au toit azur sous le démesuré soleil vivait paisiblement, des rangées de granges abritant des vélos ou des jeux sportifs entouraient à peine le domicile, des caves et des greniers monumentaux remplis d’objets et d’habits antiques ou de bouteilles de vins. Un potager où légumes et fruits mûrissaient au soleil, une prairie où un saule pleureur venait étaler ses branches sur le séduisant gazon. Une forêt de quelques arbres indiquait la fin de ce spacieux territoire. Un mur ancien séparait cette ample verdure. Des chats se cachaient dans les moindres recoins, craintifs des humains. Le parfum des fleurs embaumait l’air d’une charmante odeur. Les oiseaux venaient de temps en temps camper sur la toiture ou la verdure. Le gîte pouvait accueillir l’immensité du ciel tellement il était important. Les chambres aux lits de rois étaient nombreuses. Le garde-manger rempli d’aliments de toutes sortes, les salles de bains où produits crémeux abondaient, la cuisine où une large table occupait la pièce. Dans chaque tiroir se trouvaient des merveilles. Seul un congélateur garni de charcuteries au coin d’un escalier délabré gardait une chose que nul ne pouvait connaître : la tristesse éternelle.

Avril 2015

3 réflexions au sujet de « La maison »

  1. Une vraie plume,Marianne,un vrai talent,un vrai bonheur et plaisir à te lire et à te suivre..
    Alors ,n hésite pas, continue….
    Bravo! Bravo! Et encore….

  2. Ah et PS : pour une 5eme cela m’impressionne, en revanche je comprends la réaction de la prof qui n’a sans doute pas pris autant de temps pour y réfléchir

  3. Je ne sais pas vraiment comment aborder ce texte, la fin est plus qu’énigmatique et je ne suis pas sûr d’en comprendre pleinement le message, mais je remarque quand même plusieurs choses, tout d’abord la description des environs est apaisante, elle donne l’envie de se poser, d’observer les alentours et de dormir un peu, en revanche la fin…..montre que avec toute lumière vient de l’ombre et que malgré un paysage magnifique et harmonieux se trouve toujours peu importe où l’on regarde….de la tristesse, du malheur, de la souffrance. On se rends compte que peu importe la souffrance de quelqu’un elle passera presque toujours inaperçue car l’on se concentrera sur la majorité magnifique car bien que la souffrance est omniprésente l’aspect que notre monde donne est qu’il y a tout de même plus de bonheur que de malheur et c’est là dessus que l’on se concentrera généralement.

    Mais pouvons nous faire quelque chose pour changer ça ? Oui, mais il faut trouver la solution, pour ma part je pense qu’on ne peut pas résoudre un problème qu’on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam, et de même on ne peut aider quelqu’un si on ne voit pas qu’il souffre, Aussi ce texte nous rappelle de garder les yeux ouverts, la souffrance pourrait être bien plus proche qu’on ne le pense

    Honnêtement le texte m’a d’abord paru apaisant, puis après m’etre penché sur la fin il m’a plongé dans une intense réflexion, qui j’espère m’aura été utile, alors que je finis ce commentaire je suis encore perplexe quand à mon interprétation et cela me perturbe…mais…comment dire ? (J’ai du mal à trouver mes mots à vrai dire c’est la 3eme fois que je réécris ce passage) hmmmmm……mais au fond cette perturbation accompagnée d’une interrogation, me pousse à réfléchir encore d’avantage

    J’espère que viendront bientôt d’autres textes car ils sont intéressants et plaisant à lire (bien qu’autant de réflexion importante en si peu de temps commence à accentuer la fatigue qui pèse sur moi)
    Merci ! 😃

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